Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
200 prêtres commentent l'Évangile du jour
Méditons l’Évangile d’aujourd’hui
L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)
Aussitôt, les gens de Ninive crurent en Dieu. Ils annoncèrent un jeûne, et tous, du plus grand au plus petit, se vêtirent de toile à sac. La chose arriva jusqu’au roi de Ninive. Il se leva de son trône, quitta son manteau, se couvrit d’une toile à sac, et s’assit sur la cendre. Puis il fit crier dans Ninive ce décret du roi et de ses grands : « Hommes et bêtes, gros et petit bétail, ne goûteront à rien, ne mangeront pas et ne boiront pas. Hommes et bêtes, on se couvrira de toile à sac, on criera vers Dieu de toute sa force, chacun se détournera de sa conduite mauvaise et de ses actes de violence. Qui sait si Dieu ne se ravisera pas et ne se repentira pas, s’il ne reviendra pas de l’ardeur de sa colère ? Et alors nous ne périrons pas ! »
En voyant leur réaction, et comment ils se détournaient de leur conduite mauvaise, Dieu renonça au châtiment dont il les avait menacés.
Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit. Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton esprit saint.
Si j’offre un sacrifice, tu n’en veux pas, tu n’acceptes pas d’holocauste. Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.
«Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive; il en sera de même avec le Fils de l'homme pour cette génération»
Abbé Roger J. LANDRY (Hyannis, Massachusetts, Etats-Unis)Aujourd'hui Jésus nous indique que le signe qu'Il va donner à la “génération mauvaise” est lui-même comme le “signe de Jonas” (cf. Lc 11,30). De la même façon comme Jonas s'est laissé jeter par-dessus bord afin d'apaiser la tempête et sauver les vies des marins, Jésus s'est aussi laissé jeter par-dessus bord pour apaiser les tempêtes du péché qui menacent nos vies. Et comme Jonas a vécu trois jours dans le ventre de la baleine avant d'être recraché ensuite sur le rivage, Jésus a aussi vécu dans le ventre de la terre avant de marcher en dehors du tombeau vide.
Le signe que Jésus va donner aux “mauvais” de chaque génération c'est le signe de sa mort et de sa résurrection. Sa mort, librement acceptée, c'est le signe de l'incroyable amour de Dieu pour nous: Jésus donna sa vie pour sauver la nôtre. Sa résurrection parmi les morts c'est le signe de son divin pouvoir. C'est le signe le plus puissant et émouvant jamais donné.
Mais Jésus est encore le signe de Jonas dans un autre sens. Jonas était une icône et un agent de conversion. Dans sa prédication, «Dans quarante jours Ninive sera détruite» (Jon 3,4) les Ninivites païens décident de jeûner et de se repentir, car tout le monde, depuis le roi aux enfants et animaux se sont couverts de la toile de jute et des cendres. Pendant les quarante jours du Carême, nous avons quelqu'un “beaucoup plus grand que Jonas” (cf. Lc 11,32) qui prêche notre conversion —Jésus lui-même— conversion qui devrait être aussi consciencieuse.
«Car Jonas était un servent», Saint Jean Chrysostome écrit en la personne du Christ, «mais moi je suis le Maître; et lui a été recraché par la baleine, mais moi Je suis ressuscité de la mort; et lui proclamait la destruction, mais mois, je suis venu en prêchant la Bonne Nouvelle et le Royaume».
Il y a une semaine, le Mercredi des Cendres, nous nous sommes couverts de cendres et chacun a entendu les paroles de la première homélie de Jésus, «Repentez-vous et croyez dans l'Évangile» (cf. Mc 1,15). La question pour nous c'est: Avons-nous déjà répondu avec une conversion profonde comme les Ninivites et avons embrassé cet Évangile?
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Jonas était un serviteur mais je suis le Maître; et lui fut jeté par la baleine, mais moi j’ai ressuscité d’entre les morts; et lui proclamait la destruction, mais moi je suis venu pour annoncer la Bonne Nouvelle et le Royaume » (Saint Jean Chrysostome)
« Une chose est claire: le signe de Dieu pour les hommes est le Fils de l’homme, Jésus lui-même. Et c’est de manière profonde dans son mystère pascal, dans le mystère de mort et résurrection. Il est lui-même le “signe de Jonas” » (Benoît XVI)
« Jésus lie la foi en la résurrection à sa propre personne: ‘Je suis la Résurrection et la vie’ (Jn 11,25) (…). De cet événement unique, Il parle comme du ‘signe de Jonas’ (Mt 12,39), du signe du Temple: Il annonce sa Résurrection le troisième jour après sa mise à mort » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 994)