Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
200 prêtres commentent l'Évangile du jour
Méditons l’Évangile d’aujourd’hui
L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)
La gloire du Dieu d’Israël s’éleva au-dessus des Kéroubim où elle reposait, et se dirigea vers le seuil de la maison du Seigneur. Alors le Seigneur appela l’homme vêtu de lin, portant à la ceinture une écritoire de scribe. Il lui dit : « Passe à travers la ville, à travers Jérusalem, et marque d’une croix au front ceux qui gémissent et qui se lamentent sur toutes les abominations qu’on y commet. » Puis j’entendis le Seigneur dire aux autres : « Passez derrière lui à travers la ville, et frappez. N’ayez pas un regard de pitié, n’épargnez personne : vieillards et jeunes gens, jeunes filles, enfants, femmes, tuez-les, exterminez-les. Mais tous ceux qui sont marqués au front, ne les touchez pas. Commencez l’extermination par mon sanctuaire. » Ils commencèrent donc par les vieillards qui adoraient les idoles à l’entrée de la maison du Seigneur.
Le Seigneur ajouta : « Rendez impure cette Maison, emplissez les cours de cadavres, puis sortez ! » Ils sortirent donc et frappèrent à travers la ville. La gloire du Seigneur quitta le seuil de la Maison et s’arrêta au-dessus des Kéroubim. Ceux-ci déployèrent leurs ailes ; je les vis partir en s’élevant de terre, et les roues avec eux. Ils s’arrêtèrent à l’entrée de la porte orientale de la maison du Seigneur ; la gloire du Dieu d’Israël était au-dessus d’eux. C’étaient les Vivants que j’avais vus au-dessous du Dieu d’Israël, près du fleuve Kebar, et je reconnus que c’étaient des Kéroubim. Chacun avait quatre faces et quatre ailes, et une forme de mains humaines sous ses ailes. Leurs faces étaient semblables aux faces que j’avais vues près du fleuve Kebar ; tel était leur aspect. Chacun allait droit devant lui.
Du levant au couchant du soleil, loué soit le nom du Seigneur ! Le Seigneur domine tous les peuples, sa gloire domine les cieux.
Qui est semblable au Seigneur notre Dieu ? Lui, il siège là-haut. Mais il abaisse son regard vers le ciel et vers la terre.
«Si ton frère a commis un péché, va lui parler seul à seul et montre-lui sa faute (…).Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d'eux»
Abbé Pedro-José YNARAJA i Díaz (El Montanyà, Barcelona, Espagne)Aujourd'hui, dans ce bref passage de l'Évangile, le Seigneur nous enseigne trois importantes manières d'agir, souvent méconnues.
Compréhension et avertissement de l'ami ou du collègue. Lui faire voir, dans l'intimité («seul à seul»), avec clarté («montre-lui sa faute»), son erreur pour qu'il rectifie le cours de sa vie. Si cette démarche n'a pas abouti, demander l'aide d'un ami. Et si, même ainsi, l'on n'obtient pas sa conversion et que son péché est source de scandale, ne pas hésiter à le dénoncer publiquement : lettre au directeur d'un journal, manifestation, écriteau. Cette façon d'agir prend, pour qui l'exerce, la forme d'un devoir ; elle est souvent coûteuse et difficile. Il est plus facile de choisir ce que nous appelons faussement la “charité chrétienne”, qui n'est au fond que pure échappatoire, commodité, lâcheté, fausse tolérance. «La même peine est réservée à ceux qui font le mal et à ceux qui y consentent» (saint Bernard).
Tout chrétien a le droit de solliciter des prêtres le pardon de Dieu et de son Église. Un psychologue peut parfois apaiser son âme et un psychiatre, par un acte médical, parvenir à vaincre un trouble endogène. Ces deux choses sont très utiles, mais elles sont parfois insuffisantes. Dieu seul est capable de pardonner, d'effacer, d'oublier, d'anéantir le péché personnel en le pulvérisant. Seule son Église lie et délie sur la terre comme au Ciel, pour permettre à chacun de jouir de la paix intérieure et de commencer à être heureux.
Dans les mains et les paroles du prêtre se trouve le privilège de prendre le pain, de rendre Jésus-Eucharistie réellement présent et d'en faire notre nourriture. Tout disciple du Royaume peut s'unir à un autre, mieux encore à beaucoup d'autres, pour avec ferveur, Foi, courage et Espérance, se submerger dans ce monde et le convertir en véritable corps du Jésus-Mystique. Et, en sa compagnie, accourir à Dieu le Père, qui écoutera nos suppliques car son Fils s'y est engagé: «Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d'eux» (Mt 18,20).
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Dans le silence Il nous écoute ; dans le silence Il parle à l’âme et dans le silence nous écoutons sa voix » (Sainte Thérèse de Calcutta)
« La foi n’est pas seulement un choix individuel. De par sa nature même, elle est ouverte à “nous”, elle se produit toujours dans la communion de l’Eglise » (François)
« “Le Christ Jésus qui est mort, qui est ressuscité, qui est à la droite de Dieu, qui intercède pour nous” (Rm 8,34), est présent de multiples manières à son Eglise : dans sa Parole, dans la prière de son Eglise, “Là où deux ou trois sont rassemblés en mon nom” (Mt 18,20), dans les pauvres, les malades, les prisonniers, dans ses sacrements dont Il est l’auteur […] » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.373)