Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
200 prêtres commentent l'Évangile du jour
Méditons l’Évangile d’aujourd’hui
L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)
Voilà comment sera béni l’homme qui craint le Seigneur. De Sion, que le Seigneur te bénisse ! Tu verras le bonheur de Jérusalem tous les jours de ta vie.
Cependant, une occasion favorable se présenta lorsque Hérode, pour son anniversaire, donna un banquet à ses dignitaires, aux chefs de l'armée et aux notables de la Galilée. La fille d'Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille: «Demande-moi tout ce que tu veux, je te le donnerai». Et il lui fit ce serment: «Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c'est la moitié de mon royaume». Elle sortit alors pour dire à sa mère: «Qu'est-ce que je vais demander?». Hérodiade répondit: «La tête de Jean le Baptiste». Aussitôt la jeune fille s'empressa de retourner auprès du roi, et lui fit cette demande: «Je veux que tout de suite tu me donnes sur un plat la tête de Jean Baptiste». Le roi fut vivement contrarié; mais à cause du serment fait devant les convives, il ne voulut pas lui opposer un refus. Aussitôt il envoya un garde avec l'ordre d'apporter la tête de Jean. Le garde s'en alla, et le décapita dans la prison. Il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère. Lorsque les disciples de Jean apprirent cela, ils vinrent prendre son corps et le déposèrent dans un tombeau.
«Jean lui disait: ‘Tu n'as pas le droit de prendre la femme de ton frère’»
Abbé Josep Mª MASSANA i Mola OFM (Barcelona, Espagne)Aujourd'hui, nous évoquons le martyre de saint Jean Baptiste, le Précurseur du Messie. Toute la vie du Baptiste tourne autour de la Personne de Jésus, de telle façon que, sans Lui, l'existence et la besogne du Précurseur n'aurait pas de sens.
Dans les entrailles de sa mère, il sent déjà la proximité du Sauveur. L'étreinte de Marie et d'Élisabeth, deux futures mères, ouvrit le dialogue entre les deux enfants: le Sauveur sanctifiait Jean, et celui-ci tressaillait d'enthousiasme dans le sein de sa mère.
En tant que Précurseur il maintint cet enthousiasme -dont l'étymologie signifie "être plein de Dieu"-, lui prépara le chemin, lui aplani les routes, lui amoindrit les sommets, l'annonça déjà présent, et le signala du doigt comme le Messie: «Voici l'Agneau de Dieu» (Jn 1,36).
Au crépuscule de son existence, Jean est incarcéré lorsqu'il prêchait la liberté messianique à ceux qui étaient prisonniers de leurs vices: «Jean disait à Hérode: ‘Tu n'as pas le droit de prendre la femme de ton frère’» (Mc 6,18). La mort du Baptiste est le témoignage de son martyre centré en la personne de Jésus. Il fût son Précurseur dans la vie et, maintenant, il le précède dans la mort.
Saint Bède nous dit qu'Il «est enfermé dans l'obscurité d'un cachot, lui qui était venu rendre témoignage à la lumière et qui avait mérité d'être appelé flambeau ardent de lumière par la lumière elle-même qui est le Christ. Par son propre sang est baptisé celui à qui fut donné de baptiser le Rédempteur du monde».
Espérons que la commémoration du Martyre de saint Jean Baptiste puisse nous enthousiasmer, dans le sens étymologique du terme et, ainsi, pleins de Dieu, nous puissions témoigner avec courage de notre foi en Jésus. Que notre vie chrétienne tourne aussi autour de la Personne de Jésus, ce qui lui rendra son plein sens.
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Dans la persécution, Dieu couronne ses soldats ; dans la paix, il couronne la bonne conscience » (saint Cyprien)
« Saint Jean-Baptiste fut fidèle au Seigneur jusqu’au bout. Il attira vers Dieu des multitudes de pécheurs. Ce qui attirait le plus vers lui, c’était son exemple de fidélité et son dévouement total à Dieu, jusqu’au point de verser son sang plutôt que de trahir sa conscience » (François)
« Saint Jean le Baptiste est le précurseur immédiat du Seigneur (…). Précédant Jésus "avec l’esprit et la puissance d’Elie" (Lc 1, 17), il lui rend témoignage par sa prédication, son baptême de conversion et finalement son martyre » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 523)