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Méditons l’Évangile d’aujourd’hui

L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)

Première Lecture (1Co 15,12-20): Frères, nous proclamons que le Christ est ressuscité d’entre les morts ; alors, comment certains d’entre vous peuvent-ils affirmer qu’il n’y a pas de résurrection des morts ? S’il n’y a pas de résurrection des morts, le Christ non plus n’est pas ressuscité. Et si le Christ n’est pas ressuscité, notre proclamation est sans contenu, votre foi aussi est sans contenu ; et nous faisons figure de faux témoins de Dieu, pour avoir affirmé, en témoignant au sujet de Dieu, qu’il a ressuscité le Christ, alors qu’il ne l’a pas ressuscité si vraiment les morts ne ressuscitent pas.

Car si les morts ne ressuscitent pas, le Christ non plus n’est pas ressuscité. Et si le Christ n’est pas ressuscité, votre foi est sans valeur, vous êtes encore sous l’emprise de vos péchés ; et donc, ceux qui se sont endormis dans le Christ sont perdus. Si nous avons mis notre espoir dans le Christ pour cette vie seulement, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes. Mais non ! le Christ est ressuscité d’entre les morts, lui, premier ressuscité parmi ceux qui se sont endormis.
Psaume Responsorial: 16
R/. Au réveil, je me rassasierai de ton visage, Seigneur.
Seigneur, écoute la justice ! Entends ma plainte, accueille ma prière : mes lèvres ne mentent pas.

Je t’appelle, toi, le Dieu qui répond : écoute-moi, entends ce que je dis. Montre les merveilles de ta grâce, toi qui libères de l’agresseur ceux qui se réfugient sous ta droite.

Garde-moi comme la prunelle de l’œil ; à l’ombre de tes ailes, cache-moi. Et moi, par ta justice, je verrai ta face : au réveil, je me rassasierai de ton visage.
Verset avant l'Évangile (Mt 11,25): Alléluia. Alléluia. Tu es béni, Père, Seigneur du ciel et de la terre, tu as révélé aux tout-petits les mystères du Royaume ! Alléluia.
Texte de l'Évangile (Lc 8,1-3): Ensuite Jésus passait à travers villes et villages, proclamant la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l'accompagnaient, ainsi que des femmes qu'il avait délivrées d'esprits mauvais et guéries de leurs maladies: Marie, appelée Madeleine (qui avait été libérée de sept démons), Jeanne, femme de Kouza, l'intendant d'Hérode, Suzanne, et beaucoup d'autres, qui les aidaient de leurs ressources.

« Les Douze l'accompagnaient, ainsi que des femmes »

Cardinal Raniero CANTALAMESSA (Città del Vaticano, Saint-Sige)

Aujourd'hui, nous admirons les femmes qui avaient suivi Jésus pour Lui-même, par gratitude pour le bien qu’elles avaient reçu de Lui (« Il avait délivrées d'esprits mauvais et guéries de leurs maladies »). Elles ne Le suivaient pas dans l’espoir de faire carrière par la suite. C’est là l’un des signes les plus certains de l’honnêteté et de la crédibilité historique des Évangiles : le rôle médiocre qu’y tiennent les auteurs et inspirateurs des Évangiles, et le rôle magnifique qu’ils attribuent aux femmes.

Leur présence auprès du Crucifié et du Ressuscité contient pour nous un enseignement vital. Notre civilisation, dominée par la technique, a besoin d’un cœur pour que l’homme puisse y survivre sans se déshumaniser totalement. Nous devons donner davantage de place aux raisons du cœur, si nous voulons éviter que notre planète ne s’effondre spirituellement dans une ère glaciale.

Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi nous sommes si avides d’accroître nos connaissances et si peu désireux d’accroître notre capacité d’aimer : la connaissance se traduit automatiquement en pouvoir, l’amour en service : « la connaissance rend orgueilleux, tandis que l’amour fait œuvre constructive » (1 Co 8,1).

En réalité, aucune femme ne prit part, même indirectement, à la condamnation de Jésus-Christ. Même l’unique femme païenne mentionnée dans les récits, l’épouse de Pilate, se dissocia de sa condamnation (cf. Mt 27,19). Certes, Jésus est mort aussi pour les péchés des femmes, mais historiquement, elles seules peuvent véritablement dire : « Je ne suis pas responsable du sang de cet homme » (Mt 27,24).

On s’est toujours demandé pourquoi les saintes femmes furent les premières à voir le Ressuscité et pourquoi elles reçurent la mission de l’annoncer aux apôtres. La vraie réponse est la suivante : elles furent les premières à voir le Ressuscité parce qu’elles avaient été les dernières à L’abandonner mort et que, même après sa mort, elles étaient allées porter des aromates à son tombeau (cf. Mc 16,1).

Avec elles se trouvait sainte Marie : les mères n’abandonnent pas un fils, même condamné à mort.

(D’après la prédication du Vendredi Saint 2007, Basilique Saint-Pierre)

Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Il vaut mieux qu’un homme avoue ses chutes, plutôt qu’il endurcisse son cœur » (Saint Clément de Rome)

  • « Face à la coutume juive de l’époque, qui considérait les femmes comme des êtres de seconde classe, le Christ commence une sorte d’émancipation de la femme » (Benoît XVI)

  • « Dès les origines de l’Église, il y eut des hommes et des femmes qui voulurent, par la pratique des conseils évangéliques, suivre plus librement le Christ et l’imiter plus fidèlement et qui, chacun à sa manière, menèrent une vie consacrée à Dieu.” (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 918)

Autres commentaires

«Jésus passait à travers villes et villages, proclamant la Bonne Nouvelle du règne de Dieu»

Abbé Jordi PASCUAL i Bancells (Salt, Girona, Espagne)

Aujourd'hui, nous voyons dans l'Évangile ce que devait être une journée courante des trois années de vie publique de Jésus. Saint Luc nous la raconte en quelques mots: «Jésus passait à travers villes et villages, proclamant la Bonne Nouvelle du règne de Dieu» (Lc 8,1). C'est ce que nous contemplons dans le troisième mystère lumineux du Saint Rosaire.

Saint Jean-Paul II dit en commentant ce mystère: «Mystère lumineux que la prédication par laquelle Jésus annonce la venue du Royaume de Dieu et invite à la conversion, en pardonnant les péchés de ceux qui s'approchent de Lui avec une foi humble, inaugurant ainsi le mystère de la miséricorde qu'Il continuera d'exercer jusqu'à la fin du monde, spécialement à travers le sacrement de la Réconciliation confié à l'Église».

Jésus continue de passer près de nous en nous offrant ses biens surnaturels: quand nous prions, quand nous lisons et méditons l'Évangile pour Le connaître et L'aimer davantage et imiter sa vie, quand nous recevons un sacrement, en particulier l'Eucharistie et la Pénitence, quand nous nous dédions avec effort et constance au labeur quotidien, quand nous sommes avec notre famille, nos amis ou nos voisins, quand nous aidons cette personne qui se trouve dans le besoin matériel ou spirituel, quand nous nous reposons ou nous divertissons... Dans toutes ces circonstances, nous pouvons trouver Jésus et le suivre comme les douze et comme les saintes femmes.

Mais en plus, chacun de nous est appelé par Dieu à être aussi “Jésus qui passe”, pour parler –par nos œuvres et nos paroles– à ceux que nous essayons d'approcher de cette foi qui remplit de sens notre existence, de cette espérance qui nous pousse à aller de l'avant sur les chemins de la vie confiants dans le Seigneur, et de cette charité qui guide toute notre action.

Marie fut la première à suivre Jésus et à “être Jésus”. Qu'elle nous aide par son exemple et son intercession!