Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
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Méditons l’Évangile d’aujourd’hui
L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)
«Sois le berger de mes brebis»
Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)Aujourd'hui, fête de Saint Jean-Paul II, nous observons comme Jésus prend soin de ses Apôtres : une fois de plus il les aide à pêcher et prend son petit-déjeuner avec eux. C'est attendrissant ! Mais remarquons que le Seigneur accorde un traitement particulier – symptôme d'un appel singulier – à Simon Pierre.
En effet, Jésus-Christ le prend à part et a une discussion très personnelle avec lui. Il lui demande trois fois s'il l'aime. Trois fois qui nous rappellent les trois négations ! Pierre se sent démoralisé et c'est pour cela qu'il finit par répondre : "Seigneur, tu sais tout, tu sais que je t'aime" (Jn 15,17), comme pour dire, "malgré tout - tu le sais bien – malgré mes faiblesses, je t'aime". Trois fois aussi, le Maître a la délicatesse de le confirmer dans sa mission : "Fais paître mes agneaux".
Un jour comme aujourd'hui, l'évêque Karol Józef Wojtyła a été élu Evêque de Rome. Comme il était difficile de répondre, sachant les difficultés qui l'attendaient ! Pourtant ce n'était pas une question de force ou de circonstances du moment, mais de l'appel de Dieu. Peu après, le Pape saint le rappelait : "N'ayez pas peur". De quoi ne devons-nous pas avoir peur ? Nous ne devons pas craindre la vérité sur nous-mêmes. Un jour Pierre en a pris conscience avec une vivacité particulière et a dit à Jésus : "Seigneur, éloigne-toi de moi car je suis un pêcheur" (Lc 5, 8). Je pense que Pierre n'est pas le seul à avoir pris conscience de cette vérité. Tout homme la constate. Tout successeur de Pierre la constate. Et de façon très claire celui qui lui répond maintenant".
C'était une période difficile pour l'Eglise, comme elle peut l'être aussi pour nous aujourd'hui. Une époque qui peut nous faire trembler… mais il ne faut jamais renier Dieu ni douter de Lui. Lors du 25ème anniversaire de son élection, Saint Jean-Paul II revenait sur cette question : Comment pouvait-il ne pas trembler, humainement parlant ? Il a dû recourir à la miséricorde divine pour que, face à la question "Est-ce que tu acceptes ?", il puisse répondre avec confiance : "Dans l'obéissance de la foi, devant le Christ mon Seigneur, en me remettant à la Mère du Christ et de l'Eglise, conscient des grandes difficultés, j'accepte !". Fais comme lui !