Une équipe de 200 prêtres commentent l'Évangile du jour
200 prêtres commentent l'Évangile du jour
Méditons l’Évangile d’aujourd’hui
L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)
» Ayant rappelé Pierre et Jean, ils leur interdirent formellement de parler ou d’enseigner au nom de Jésus. Ceux-ci leur répliquèrent : « Est-il juste devant Dieu de vous écouter, plutôt que d’écouter Dieu ? À vous de juger. Quant à nous, il nous est impossible de nous taire sur ce que nous avons vu et entendu. » Après de nouvelles menaces, ils les relâchèrent, faute d’avoir trouvé le moyen de les punir : c’était à cause du peuple, car tout le monde rendait gloire à Dieu pour ce qui était arrivé.
« Le bras du Seigneur se lève, le bras du Seigneur est fort ! » Non, je ne mourrai pas, je vivrai pour annoncer les actions du Seigneur : il m’a frappé, le Seigneur, il m’a frappé, mais sans me livrer à la mort.
Ouvrez-moi les portes de justice : j’entrerai, je rendrai grâce au Seigneur. « C’est ici la porte du Seigneur : qu’ils entrent, les justes ! » Je te rends grâce car tu m’as exaucé : tu es pour moi le salut.
«Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création»
Père Jacques PHILIPPE (Cordes sur Ciel, France)Aujourd'hui comptant sur Jésus ressuscité, nous devons redécouvrir l'Evangile comme une "bonne nouvelle". L'Evangile n'est pas une loi qui nous opprime. Nous avons pu parfois tomber dans la tentation de penser que ceux qui ne sont pas chrétiens sont plus tranquilles que nous et font ce qu'ils veulent, alors que nous nous devons obéir à une liste de commandements. C'est une vision des choses purement superficielle.
Personnellement, une de mes principales préoccupations est que l'Evangile se présente toujours comme une bonne nouvelle, une nouvelle joyeuse, qui nous remplit le cœur de joie et de consolation.
L'enseignement de Jésus est évidemment exigeant, mais Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus nous aide à le percevoir réellement comme une bonne nouvelle, car pour elle l'Evangile n'est rien d'autre que la révélation de la tendresse de Dieu, de la miséricorde de Dieu pour chacun de ses enfants, et qu'il indique les lois de la vie qui mènent au bonheur. Le centre de la vie chrétienne est d'accueillir avec reconnaissance la tendresse et la bonté de Dieu – révélation de son amour miséricordieux – et de se laisser transformer par cet amour.
L'itinéraire spirituel pris par la petite Sainte Thérèse, le "petit chemin", est un authentique chemin de sainteté, un chemin ouvert à tous, fait de telle façon que personne ne puisse se décourager, ni les plus humbles ni les plus pauvres, ni les plus pécheurs. Thérèse est ainsi en avance sur le Concile Vatican II qui affirme avec certitude que la sainteté n'est pas un chemin exceptionnel, mais un appel pour tous les chrétiens, dont personne ne doit être exclu. Même le plus vulnérable et le plus misérable des hommes peut répondre à l'appel de la sainteté.
Cette sainteté consiste en un "chemin de confiance et d'amour". Ainsi, "l'ascenseur qui doit m'élever jusqu'au ciel ce sont tes bras, Jésus !" (…). Toi, Mon Dieu, tu as dépassé mes espérances, et je veux chanter tes miséricordes" (Sainte Thérèse de Lisieux).
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« "Vous êtes le sel de la terre". C’est comme s’il leur disait : "Le message qu’on vous transmet ne concerne pas seulement votre vie, mais vous devez le diffuser dans le monde entier : un monde, en effet, très peu disposé à le recevoir. » (Saint Jean Chrysostome)
« Si vous n’êtes pas ses témoins dans vos environnements, qui le serait à votre place ? Le chrétien est, dans l’Eglise et avec l’Eglise, un missionnaire du Christ envoyé dans le monde. » (Benoît XVI)
« Ceux qui à l’aide de Dieu ont accueilli l’appel du Christ et y ont librement répondu, ont été à leur tour pressés par l’amour du Christ d’annoncer partout dans le monde la Bonne Nouvelle (…). » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 3)
Autres commentaires
«Marie Madeleine partit annoncer la nouvelle à ceux qui, ayant vécu avec lui. Ils refusèrent de croire»
Abbé Raimondo M. SORGIA Mannai OP (San Domenico di Fiesole, Florencia, Italie)Aujourd'hui l'Evangile nous permet de méditer quelques aspects de notre expérience familière: nous sommes certaines d'aimer Jésus; nous le considérons comme notre meilleur ami; cependant, qui d’entre nous pourrait affirmer ne l'avoir jamais trahi? Ne l'avons-nous jamais mal vendu contre un bien illusoire, le pire des oripeaux. Et même si, fréquemment nous sommes tentés de nous surestimer en tant que chrétiens, le témoignage de notre propre conscience nous exhorte à nous taire et à nous humilier, comme le publicain qui n'osait même pas lever les yeux vers le ciel, et en se frappant la poitrine, répétait instamment: «Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis» (Lc 18:13).
Dans ces conditions, la conduite des disciples ne peut pas nous étonner. Ils ont connu personnellement le Christ Jésus, ils ont apprécié ses dons intellectuels, son cœur, les qualités incomparables de sa prédication. Or, alors, que Jésus-Christ est déjà ressuscité, et que l'une des femmes du groupe —Marie Madeleine— «partit annoncer la nouvelle à ceux qui, ayant vécu avec lui, s'affligeaient et pleuraient» (Mc 16:10) ces derniers, au lieu d'interrompre leurs pleurs et de commencer à danser de joie, choisissent de ne pas la croire. C'est bien là le signe que la terre est notre centre de gravite.
Les disciples ont devant eux la nouvelle inédite de la Résurrection mais ils préfèrent continuer de se plaindre. Nous avons péché, oui! Nous l'avons trahi, oui! Nous l'avons enterré à la manière des païens, oui! Mais qu'il n'en aille jamais plus ainsi: après nous être frappé la poitrine, jetons-nous aux pieds du Seigneur, les yeux levés au ciel, et... en avant! Marchons à sa suite, à son rythme. Gustave Flaubert à très sagement dit: «Je crois que si nous regardions le ciel sans arrêt, nous finirions par arriver à avoir des ailes». L'homme, immergé dans le péché, dans l'ignorance et dans la médiocrité spirituelle, doit savoir que, dès aujourd'hui, et à tout jamais, grâce a la Résurrection de Christ, «il va plonger dans la lumière du midi».
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