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Méditons l’Évangile d’aujourd’hui

L'Évangile d'aujourd'hui + homélie (de 300 mots)

Temps de Pâques - 6e Semaine: Jeudi
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Première Lecture (Ac 18,1-8):
Psaume Responsorial: 97
R/.
Verset avant l'Évangile (Jn 14,18):
Texte de l'Évangile (Jn 16,16-20): «D'ici peu, vous ne me verrez plus; et, encore un peu après, vous me reverrez». Alors, certains de ses disciples se dirent entre eux: «Que signifie ce qu'il nous dit là: ‘D'ici peu, vous ne me verrez plus; et, encore un peu après, vous me reverrez’. Et cette autre parole: ‘Je m'en vais auprès du Père’?». Ils disaient donc: «Que signifie ce peu de temps? Nous ne savons pas de quoi il parle». Jésus comprit qu'ils voulaient l'interroger, et il leur dit: «Vous discutez entre vous parce que j'ai dit: D'ici peu, vous ne me verrez plus; et, encore un peu après, vous me reverrez. Amen, amen, je vous le dis: vous allez pleurer et vous lamenter, tandis que le monde se réjouira. Vous serez dans la peine, mais votre peine se changera en joie».

«Vous allez pleurer et vous lamenter, tandis que le monde se réjouira»

Abbé Joan Pere PULIDO i Gutiérrez (Sant Feliu de Llobregat, Espagne)

Aujourd'hui nous contemplons de nouveau la Parole de Dieu avec l'aide de Jean l'évangéliste. En ces derniers jours de Pâque, nous ressentons une inquiétude particulière pour faire nôtre cette Parole et la comprendre. L'inquiétude des premiers disciples, qui s'exprime profondément dans les paroles de Jésus —«d'ici peu, vous ne me verrez plus; et, encore un peu après, vous me reverrez» (Jn 16,16)— concentre la tension de nos propres inquiétudes de foi, de recherche de Dieu dans notre vie quotidienne.

Nous autres, chrétiens du XXIe siècle, ressentons la même urgence que les chrétiens du premier siècle. Nous voulons voir Jésus, nous avons besoin d'expérimenter sa présence au milieu de nous, pour renforcer notre foi, notre espérance et notre charité. Aussi, sommes-nous tristes de penser qu'Il n'est pas parmi nous, que nous ne pouvons sentir sa présence, écouter sa voix. Mais cette tristesse devient joie profonde quand nous faisons l'expérience de sa présence certaine parmi nous.

Cette présence, comme nous le rappelait Jean-Paul II dans sa lettre encyclique Ecclesia de Eucharistia, se concrétise spécifiquement dans l'Eucharistie: «L'Église vit de l'Eucharistie. Cette vérité n'exprime pas seulement une expérience quotidienne de foi, elle synthétise le noyau du mystère de l'Église. Celle-ci fait l'expérience joyeuse des multiples manières dont se réalise continuellement la promesse du Seigneur: ‘Voici que je serai avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde’ (Mt 28,20). (…) L'Eucharistie est mystère de foi et, en même temps, “mystère de lumière”. Chaque fois que l'Église la célèbre, les fidèles peuvent d'une certaine façon refaire l'expérience des disciples d'Emmaüs: ‘Alors leurs yeux s'ouvrirent et ils le reconnurent’ (Lc 24,31)».

Demandons à Dieu une foi profonde, une inquiétude constante qui se rassasie à la source eucharistique, en écoutant et comprenant la Parole de Dieu, en mangeant le Corps du Christ pour n'avoir plus faim. Que l'Esprit Saint remplisse de lumière notre quête de Dieu.


Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « D’abord, il s’offrit en sacrifice ici sur la terre, quand il souffrit la mort la plus cruelle. Ensuite, revêtu du nouveau vêtement de l’immortalité, il pénétra dans le sanctuaire par son propre sang, c’est-à-dire dans le ciel, il présenta devant le trône du Père céleste, ce sang d’immense valeur qu’il avait répandu une fois pour toutes en faveur de tous les hommes pécheurs. » (Saint John Fisher)

  • « Nous non plus nous ne trouverons pas la vie si nous restons tristes et sans espoir et refermés sur nous-mêmes. Au contraire, ouvrons au Seigneur nos sépulcres scellés pour que Jésus entre et les remplisse de vie. Lui souhaite venir et nous prendre par la main pour nous tirer de l’angoisse » (François)

  • « Le Christ a affirmé avant son Ascension que ce n’était pas encore l’heure de l’établissement glorieux du Royaume messianique attendu par Israël (Ac 1, 6-7) qui devait apporter à tous les hommes, selon les prophètes, l’ordre définitif de la justice, de l’amour et de la paix. Le temps présent est, selon le Seigneur, le temps de l’Esprit et du témoignage » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 672)

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